« Le Festin » de Gilles Barbier, la dernière acquisition du MAM
L’idée de réaliser un festin obsède Gilles Barbier depuis de nombreuses années. Son amour pour la gastronomie trouve des échos et des représentations dans la bande-dessinée (banquets d’Astérix et Obélix) ou dans le cinéma (de la Grande Bouffe au Festin de Babette).
En référence au registre du « memento mori » tel que le pratiquait les peintres du XVIIe, l’œuvre ouvre une réflexion sur le pourrissement, l’affaissement, le socle. La solidité des éléments du banquet hyperréalistes, moulés dans de la résine ou composés de plastique, semble garantir la permanence de leur état, figé au moment où le banquet s’apprête à commencer. Cependant leur grande ressemblance avec des denrées périssables laisse imaginer leur décrépitude et leur pourrissement, comme l’annonce d’un désastre à venir.
Le Festin II, 2014
Résine, peinture à l’huile, plantes en plastique, éléments divers , 165 x 330 x 115 cm
Musée d’Art moderne de la Ville de Paris