Téma Les Mains

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La grotte de Lascaux, que l’on surnomme la « Chapelle Sixtine de l’art Pariétal » abritant des oeuvres vieilles de plus de 17 000 ans

Salvatore Mundi
Antonello de Messine (1430 – 1479)
Tout au long du XVe siècle, le thème du Christ bénissant connaît une grande fortune, ce qui est indissociable de la dévotion privée qui ne cesse de se développer. Les fidèles sont invités à se procurer des peintures de ce type et à méditer devant elles. Ainsi s’instaure une communication directe entre le Chris et le fidèle à travers l’image. Cette relation est mise en exergue par la main gauche du Christ, placée généralement sur un parapet qui coïncide avec le bord inférieur du tableau. Les frontières entre le monde réel et le monde céleste sont abolies par ce procédé et par le regard franc du Christ, admoniteur, et donc acteur.

Prière
Albrecht Dürer, (1471-1528)
Dürer fut de tout temps admiré pour le naturalisme de son dessin. Ainsi dès la XVIe siècle, il fut célébré comme un deuxième Apelle, le grand peintre antique grec admiré pour la virtuosité avec laquelle il parvenait à reproduire la réalité. Ce dessin me touche par son réalisme mais aussi par l’humilité et la vie de labeur que l’on imagine être celles du personnage auquel elles appartiennent. Ces mains sont celles, larges et calleuses, d’un homme qui les utilise au quotidien pour exercer son métier

Saint Jean Baptiste
Leonardo da Vinci (1452 – 1519)
Le torse et le visage de saint Jean-Baptiste se dégagent sur un fond sombre. Il tient un fin crucifix en roseau dans la main gauche et tend la main droite vers le ciel. Dans ce geste, peut-on voir le paradigme de la quête de Léonard, « l’éternel point d’interrogation, le mystère de la création » et dans le sourire du Saint, celui du Sphynx ? L’androgynie du Saint Jean-Baptiste a été interprétée à la lumière de la philosophie néo-chrétienne : saint Jean-Baptiste est le nouvel Adam, l’homme avant le péché, en qui coexistent natures féminine et masculine.

La Cathédrale
Auguste Rodin (1840 -1917) © Musée Rodin
Taillée dans la pierre et laissant apparentes les traces d’outils, La Cathédrale réunit en une même œuvre deux mains droites, appartenant à deux figures distinctes. Elle s’est intitulée L’Arche d’alliance avant de prendre le titre de Cathédrale, qui lui est sans doute donné au moment de la publication des Cathédrales de France par Rodin en 1914. L’espace intérieur qui se dégage de la composition permet d’y voir une correspondance avec l’architecture gothique.

La Main tenant le vide
Alberto Giacometti (1901 – 1966) © Fondation Giacometti

ARMED FORCES Louise Bourgeois (1911-2010) © Louise Bourgeois
Alex Van Gelder Les mains de Louise Bourgeois
Noueuses, nerveuses et ridées par l’âge, les mains de Louise Bourgeois fascinaient. Ses mains sont les sujets de portraits réalisés par l’artiste Alex Van Gelder, qui, à l’invitation de Bourgeois, l’a photographiée dans sa maison de New York au cours de la dernière année de sa vie. Serrées ou bercées, ses mains rappellent nombre de ses œuvres, des formes enlacées de doigts de « Clutching » (1962), à l’écheveau de lignes de ses « Dessins d’insomnie » et aux araignées posées de sa série « Maman ». Les images de Van Gelder sont frappantes, ne montrant que les mains contre le tissu noir de ses vêtements. Ils sont inondés d’intimité et de chaleur, témoignant de sa proximité avec Bourgeois et de la confiance qu’elle lui accorde pour travailler avec elle sur ce projet.

Mère . Maurizio Cattelan (1960) © Maurizio Catalan
L’artiste italien a ici travaillé avec un fakir pour un happening insolite présenté à la Biennale de Venise. 4 fois par jour à raison d’une heure par performance, le fakir était enfoui sous le sable seule ses mains jointes étaient en vue.

Mito, Riflesso
Tano © Agence Apertura

2020.21.22….
Öznur Baycan © Agence Apertura

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